Extrait de la brochure Aubin
André et Paul AUBIN ont appris le métier avec leur père, Baptiste AUBIN
qui s'était établi constructeur de yachts en 1925 au lieu dit La Tortière à Nantes,
sur l'Erdre. Cette situation géographique, s'ouvrant en aval vers la mer, via la
Loire, et en amont vers le plan d'eau de Cachet où couraient les dériveurs, est à
l'origine de la double vocation de l'entreprise familiale, qui porta son attention à la
fois sur la croisière et sur la compétition.
Construisant des yachts de croisière, des vedettes pour les colonies en même
temps que des 6 m. 50 série internationale, des monotypes de la Loire et toutes
sortes de yachts, Baptiste AUBIN connut rapidement une renommée nationale et
même internationale.
Avec les Moths «nantais» et surtout les Canetons restriction dont trois cents
exemplaires portèrent la griffe de la Maison, les productions AUBIN furent les
bateaux de champions de France de dériveurs pendant de longues années.
Le Caneton était «LE» dériveur de compétition en France et les plans
AUBIN étaient les meilleurs ; ils remportaient à peu près toutes les grandes
épreuves ; la famille AUBIN était toujours présente à toutes ces régates.
Après le décès de leur père, les frères AUBIN poursuivent le développement
de l'entreprise. Trop à l'étroit à la Tortière, ils se transfèrent sur la rive gauche de
la Loire à Rezé, au lieu dit Trentemoult, et y construisent un atelier moderne.
Poursuivant la construction d'unités particulières selon les méthodes
traditionnelles, ils deviennent, avec le Muscadet, d'authentiques spécialistes de la
construction en série du contreplaqué. Ce bateau bivalent -croisière et
compétition -sied particulièrement à leur double vocation et il leur vaut un succès
considérable.
Encouragés par une demande remarquablement soutenue, A. et P. AUBIN
s'organisent, améliorent leurs méthodes, constituent une équipe de compagnons
qualifiés. C'est donc avec un «outil de production» parfaitement rôdé que, poussés
par leur fidèle clientèle, ils lancent le Cognac qui rencontre d'emblée un succès
considérable : plus de cinquante unités sont vendues en moins d'un an.
Aujourd'hui l'Armagnac vient compléter, dans le même esprit, la collection.
Ainsi, en un demi-siècle, plusieurs générations se sont succédées. Tous ces
hommes ont conservé un attachement fidèle au métier qu'ils aiment. Ils sont fiers légitimement
-de leur tradition et de leur réputation ; ils ont le souci de la
conserver.
Vous pouvez leur faire confiance
DU CLASSIQUE... AU MODERNE
La construction «classique» permet des
réalisations magnifiques, mais elle demande,
pour une satisfaction durable, beaucoup de
minutie de la part de «charpentiers de marine»
dont la corporation est étroite et ne peut suivre
l'expansion de la demande sans sacrifier à la
qualité.
Par ailleurs, le temps à passer sur de tels
ouvrages n'est guère compressible avec une
fabrication de série et les prix s'en ressentent.
Plutôt que de s'engager dans cette voie,
A. et P. Aubin préférèrent limiter le volume de
leur production traditionnelle et développer par
ailleurs leur département «bois collé»,
technique se prêtant mieux à la série sans
répercussion sur la qualité.
LE CONTREPLAQUÉ...
Parfois mal employé, ce matériau a pu
conduire à des résultats décevants et le faire
juger comme une forme inférieure de la
construction en bois. Cette opinion n'est pas
justifiée.
Avec les colles modernes, une liaison collée entre deux
pièces de bois, faite dans les règles de l'art, est aussi
définitive qu'une soudure entre deux pièces
métalliques : la colle se lie au bois de façon intime, à la
fois mécanique et chimique, et un assemblage de pièces
collées peut travailler avec la souplesse et la résistance
d'une pièce homogène.
Un bon collage nécessite un choix et un dosage
correct de la colle, une mise sous pression dans des
limites de température définies, des bois parfaitement
secs, ajustés de façon précise, enfin certains impératifs
de dessin et de calcul de la structure.
La construction en bois collé est donc un art qui
ne s'improvise pas et qui requiert des installations et un
outillage adéquat, une collaboration étroite entre le
chantier et le bureau d'étude, enfin, bien entendu, ici
aussi, un personnel qualifié pour ce travail.
Mais si les problèmes initiaux de traçage et
gabariage restent du ressort des charpentiers,
l'exécution de collages relève plus de la qualification
"ébéniste". Dès lors, le constructeur peut recruter ces
compagnons dans une corporation plus étendue et
poursuivre s'il y a lieu une expansion plus rapide sans
sacrifier à la qualité.
...ET SES AVANTAGES
Le chantier AUBIN, ayant réuni toutes ces
conditions de base, obtient des coques en contreplaqué
ou bois moulé totalement et durablement étanches,
même en ce qui concerne la difficile liaison pont-
coque. Quatre cent cinquante propriétaires ou anciens
propriétaires de Muscadet peuvent témoigner de la
qualité Aubin.
Le contreplaqué se prête bien à la mécanisation
des opérations, à la préfabrication de sous -ensembles ;
il permet de diminuer ainsi le temps de fabrication et
d'abaisser le prix de revient.
Même avec les meilleurs matériaux, un bateau de
série en contreplaqué, intelligemment construit, reste
moins coûteux que tout autre type de construction.
Le bois collé permet, autant sinon plus qu'aucun
autre matériau, de réaliser des structures à la fois
légères, rigides et résistantes.
Le contreplaqué est inodore -tous les matériaux
ne le sont pas -, non magnétique et incorrodable. Enfin,
le bois est un matériau naturel et sain.
L'homme s'accommode tellement mal d'un
environnement minéral et synthétique que les usagers
des autres matériaux de base doivent avoir recours au
bois pour réchauffer leurs intérieurs.
Alors pourquoi pas un bateau en «contreplaqué»
Aubin ?
LES PRODUCTIONS DU CHANTIER
AUBIN
Fidèles à leur tradition, A. et P. AUBIN
poursuivent, comme par le passé, la construction de
bateaux destinés à la croisière ou à la compétition.
Ces dernières années, de nombreux bateaux de
construction classique ont été construits sur plans
d'architectes chevronnés tels que Stephens, Ray Hunt,
Copponex, Cornu, Dervin... ou plus jeunes tels que
Georges Auzepy-Brenneur ou Philippe Harlé...
Ceux-ci, entrepris dans tous les cas sur
commande et spécifications particulières, sont réalisés
selon les méthodes traditionnelles en ce qui concerne la
coque, parfois en bois lamellé pour la charpente, les
superstructures le plus souvent en bois collé. Certaines
constructions ont été réalisées en bois moulé sur
charpente lamellée, notamment un Classe III sur plans
d'un amateur et deux 18 pieds du type Scotch : Niob II
et Araok Atao.
Cette diversité témoigne des capacités étendues
du chantier.
Indépendamment de cette activité traditionnelle,
A. et P. Aubin ont progressivement mis en fabrication
de série dans leur département «bois contreplaqué»
trois modèles de bateaux de croisière habitables
économiques : Muscadet, Cognac, Armagnac.
Cette nouvelle activité commença en 1962,
lorsque le chantier Aubin décida de mettre en
production un bateau conçu par Philippe Harlé dans
une seule perspective de croisière : coque en
contreplaqué à simple bouchain, trapue et puissance,
munie d'un gréement simple et robuste, aménagée dans
le seul but de permettre une vie spartiate à quatre
personnes pour des séjours prolongés.
Le prototype reçut le nom de Muscadet. Il subit
aussitôt le baptême du gros temps, et, présenté au
festival de la croisière côtière en mars 1963 à La
Rochelle -son aspect inhabituel y prêta à sourire -il se
révéla d'emblée le tempérament d'un coureur très
agressif.
Qui peut le plus peut le moins ; le Muscadet
parvint à séduire également les amateurs de croisière
côtière et familiale ; sa sécurité et sa maniabilité restant
dans ce domaine un avantage appréciable.
Avec des aménagements améliorés, une
esthétique réétudiée, le Muscadet rencontra dès lors un
succès vif et constant, particulièrement sur les côtes de
Bretagne, et à ce jour -janvier 1969 -trois cents
Muscadets ont été construits par le chantier, et font
l'objet, de la part de leurs propriétaires, d'une affection
exceptionnelle.
Les frères Aubin pratiquent la croisière, mais
courent volontiers. Ph. Harlé court, c’est bien connu,
mais navigue aussi volontiers en famille. Ce contact
permanent avec l’élément et avec les utilisateurs du
Muscadet a permis à ses réalisateurs de dégager les
raisons profondes de l’affection donc il était l'objet de
la part de cous ses propriétaires.
Au moment de dessiner, avec un mètre de plus,
un bateau propre à donner les mêmes satisfactions, tous
les éléments du «charme Muscadet» ont été conservés,
et ce fut le Cognac qui rencontra dès sa présentation un
grand succès.
Un an après, les mêmes raisons ont conduit le
choix de A. et P. Aubin vers l'Armagnac -un bateau
éprouvé, déjà tiré à quelque 60 exemplaires -lorsqu'il
s’est agi d’introduire un bateau plus puissant dans
l’éventail de leur fabrication.
Ces bateaux plaisent, avant tout parce qu'ils sont
conçus et construits par des pratiquants ; ils sont
pratiques : légers, donc faciles à manoeuvrer ; larges
donc spacieux à l’intérieur et puissants dans la mer :
bien aménagés et béquillant correctement, donc
parfaitement aptes à la croisière ; rapides au point de
pouvoir obtenir les résultats les plus brillants dans les
compétitions.
Ces bateaux sont polyvalents, en ce sens qu'ils
permettent, pendant les vacances d'été, d'y séjourner en
famille et qu'ils permettent aussi à Monsieur, pendant
les, week-end de printemps, de pratiquer la course avec
ses amis.
Bien que leur adaptation pour la croisière soit
évidence :
•à 5 ans de sa création, le Muscadet reste un
concurrent redouté des adversaires les plus
modernes. L'un d'eux, Cul-Sec, se voit même
sélectionné pour faire partie de l'équipe de France
qui remporte le Cook Trophy 1968 ;
•le Cognac, pour sa première saison, d'emblée,
remporte le championnat 1968 de la classe Al du
GCL ;
•l'Armagnac, vainqueur de la Coupe Atlantique en
1966, remporte encore en 1968 le championnat
de Méditerranée en classe IV.
Constructeur et architecte de ces bateaux n'ont
pas fait de la course leur objectif prioritaire. Ils sont
fiers cependant de constater que leurs bons bateaux de
croisière sont réellement rapides.
Remarques sur la constitution du "Trousseau "
Les voiles figurées aux plans de voilure ne sont, en aucun cas, toutes nécessaires, mais constituent un choix parmi
lequel il est possible de composer le trousseau du bateau en fonction de l'usage qu'on en attend et... des moyens dont
on dispose.
Pour la croisière côtière, un trousseau de quatre voiles est amplement suffisant grand voile, génois, foc et tourmentin.
La voilure normale pour un usage tranquille -grand voile et foc -convient parfaitement pour animer le bateau et le
manoeuvrer, même par vent faible.
Pour la croisière en haute mer, la qualité est primordiale en ce qui concerne le choix du tissu (Térylène de préférence)
et le soin apporté à la confection. Il y a donc lieu de se garder de choisir des voiles « bon marché ». Il est intéressant
d'avoir un choix plus étendu de voiles d'avant ; donc de remplacer le foc Par intermédiaire et foc de route. Pour les
longs parcours, il est intéressant d'avoir une «voile de route», c'est-à-dire une petite grand voile sans lattes qui pourra
endurer sans incidents plusieurs jours de mauvais temps.
La compétition est exigeante à tous points de vue.: nombre des voiles, qualité du tissu, de la coupe et de la confection.
Partant de la combinaison croisière - trois voiles d'avant -, les impératifs sont, par ordre d'importance décroissante
. un spi médium
. un génois léger, en dacron
. remplacement de «foc» par «inter»et «foc de route»
. un deuxième spi, de petit largue.
En ce qui concerne le tissu, la qualité «Dacron» s'impose pour la grand voile et les génois.
Pour tous les cas particuliers de compétition ou de jauge, il peut être utile de consulter l'architecte.
MUSCADET
Le Muscadet est un bateau qui peut ne pas plaire de
prime abord : la simplicité de conception ayant abouti à la
suppression du roof, la nécessité d'un certain volume intérieur
nécessaire aux aménagements, donnent au pont une tonture
inversée dont on n'accepte l'esthétique qu'après avoir
pleinement profité des avantages qu'elle procure par ailleurs.
Le pont se divise en trois parties :
. la plage avant, où les manoeuvres s'effectuent avec la
sécurité et la facilité que procurent un bon pavois.
. le, pont proprement dit, que l'on peut considérer comme
un roof sans passavants, bordé par des cale-pieds et les
rails de foc, supportant l'emplanture du mât, et où se
trouve le capot de descente.
. le coquepite, dont les bancs viennent jusqu'à la coque
qui se comporte comme un dossier confortable à tous
les degrés de gîte ; à l'arrière, un grand coffre fourre-
tout.
Les aménagements apparaissent un peu frustes à
première vue, car on a renoncé à donner l'impression
fallacieuse, sur un bateau de cette taille, de pouvoir vivre
debout à l'intérieur.
La «hauteur sous barrots» a été arrêtée à une valeur
donnant une position assise confortable.
La position debout se trouve à travers le capot,
éventuellement sous une capote (optionnelle).
Au niveau du mât, on trouve de part et d'autre la cuisine
et la table à cartes demi grand aigle et leurs compléments
logiques cambuse, rangements, équipets, étagère à livres et
radio, boîte à cartes...
Sur l'arrière, deux couchettes propres à satisfaire les
plus exigeants (2,05 m, et 2,30 m.) et à l'avant une couchette
double.
Equipets à vêtements sous la table à cartes et au dessus
des couchettes avant ; rangements divers sous les couchettes et
le plancher de coquepite, en plus du grand coffre arrière.
L'éclairage et la vue sont assurés par six hublots de
coque, très agréables, en particulier au mouillage où l'on peut
voir ce qui se passe sans se lever ; l'aération par des boîtes à
chicanes placées entre pont et plage avant éventuellement par
un capot de pont Goiot en option, ainsi que des hublots
ouvrants pour les régions où une aération importante s'avère
nécessaire.
Le Muscadet est un bateau facile à manoeuvrer dans
toutes les conditions de temps : suffisamment d'erre pour
accoster sans problème, se débordant facilement à la botte s'il
arrive un peu vite à quai, toutes les manoeuvres effectuées sous
grand voile seule, ou sous foc seul, sans aucun risque de
manque à virer.
Le Muscadet béquille correctement sur un fond plat et
de bonne tenue. Néanmoins, la version dériveur lesté accroîtra
les possibilités d'escales et de petits mouillages aux pratiquants
invétérés de ports d'échouage, qu'ils le fassent par plaisir ou
obligation géographique.
COGNAC
A. & P. AUBIN
La disposition «décapotable» a permis, sans
alourdir la silhouette, de disposer d'une hauteur abritée
propre à satisfaire les plus exigeants. Par beau temps,
on peut laisser air et soleil pénétrer à flot. Le passage
large et facile du coquepite à la cabine est apprécié de
tous, plus particulièrement des très jeunes enfants.
Les dimensions du «carré» sont 2,70 x 1,90, sans
entrave d'aucun meuble.
Les couchettes, deux à deux bout-à-bout laissent
toute latitude pour satisfaire un dormeur de grande
taille. La couchette bâbord peut être réalisée extensible
à la largeur de 0,85 m. Il est possible de disposer deux
couchettes volantes supplémentaires, mais naviguer à
sept ne sera accepté que par des jeunes et pour quelques
jours seulement.
Le Cognac peut recevoir un moteur hors bord en
puits ou sur chaise ou un moteur fixe. Cinq chevaux
suffisent.
Table à cartes : elle coulisse sur un rail à tribord et peut
s'arrêter n'importe où entre sa position arrière, au droit de la
descente, et le pied de couchette où elle trouve son rangement.
Son pied articulé permet de la disposer horizontalement, pour y
travailler debout -sous capote -ou en pupitre incliné pour y
travailler assis. Elle forme boîte à cartes et reçoit un format
«demi grand aigle» (soit une carte normale pliée en deux).
L'étagère tribord peut recevoir livres et instruments.
Cuisine : ses dispositions permettent de s'adapter
exactement au besoin de l'instant. Elles comprennent, en
regardant vers l'arrière
-à droite, réchaud 2 feux suspendus, masqué hors service,
derrière son plan de propreté.
-au centre, grand tiroir venant de dessous le coquepite, et
comprenant l'évier inox et deux cambuses.
-à gauche, plan de travail servant de couvercle à l'évier
(l'ensemble porte à près de 2 mètres la surface déployée de
l'installation).
-en façade, à gauche vaisselier, boîte à couverts et casiers
à bouteilles facilement amovible.
L'opérateur a tout sous la main, il jouit d'une bonne
aération et peut se faire aider par une ou deux personnes du
coquepite à l'heure des pluches et de la vaisselle.
Bien sûr, il n'est pas toujours nécessaire de tout utiliser
simultanément. Ces dispositions ont pour objet de ne pas
encombrer le carré hors des temps do service et de faciliter au
maximum le petit nettoyage biquotidien comme le grand ménage
hebdomadaire.
Rangements : le recensement complet des espaces de
rangement n'est pas encore achevé. On en découvre chaque
jour ! A signaler en particulier les quatre grands fourreaux de
toile pour le rangement du linge, et la penderie pour les
vêtements «de ville».
Plan de pont : il y a lieu de souligner les dimensions
inhabituelles du coquepite.
Le rouf étant très bas, le pied a vite fait -en mer -de le
considérer comme étant de niveau avec le pont ; les hiloires
gardant l'avantage d'être de bons cale-pieds.
Les pavois concourent à la sécurité des manoeuvres sur la
plage avant.
ARMAGNAC
A. & P. AUBIN
La disposition générale asymétrique permet cinq
couchettes dont trois dans le carré où l'on trouve, à la descente,
les blocs cuisine et navigation (possibilité d'une couchette
volante portant le total à six).
La cuisine se compose de : 1. réchaud deux feux camping
gaz suspendu ; 2. évier inox -bec verseur, commande à pied sous
la poubelle ; réservoir souple 50 litres sous une couchette
centrale (remplissage sur le pont) ; 3. planche à découper en
position de rangement ; 4. vaisselier ; 5. soute sous le plan de
desserte ; 6. étagère ; 7. tablette de travail en abattant ; 8. plateau
de propreté sous le réchaud ; 9. tiroir à vivres muni de quatre
bacs facilement amovibles pour nettoyage ; 10. poubelle sur
glissières ; 11. casier à couverts ; 12. grand tiroir sous coquepite
comprenant une boîte à outils qu'on peut emmener n'importe où
et un bac en fil d'inox pour les vivres frais. La partie avant du
tiroir sert de marche de descente (dessous rangement d'espars
encombrants : godille, gaffe, béquilles).
Hors service, réchaud et évier sont recouverts d'un
panneau lamifié et de la planche à découper, donnant ainsi à l'ensemble
un aspect net et propice à l'ouverture d'une bonne
bouteille
La ventilation se fait en route par l'aérateur d'étrave ; au
mouillage par le capot Goiot, monté en série, et la manche à air
de sommet de roof, dont l'ouverture sert de nable d'élinguage.
Le bloc navigation comprend un plan de travail 80 X 80,
un rangement à cartes, et sur une étagère en abord les livres de
navigation, en position verticale, et un radio gonio de type
courant (vue du bas).
La penderie se trouve dans le compartiment toilettes en
surplomb du pied de couchette tribord. Rangements et équipets
en pied de couchettes, en abord sur tribord, et sous la table à
cartes.
Le coquepite, dont le fond est agrémenté de lattes de teck,
comporte des coffres latéraux à capot encastré et un coffre
arrière. Il est possible d'installer un moteur fixe sous le plancher
de coquepite, et sans débord dans la cabine.
Le pont traité avec un minimum de barrotage est muni
d'un pavois rapporté qui donne à la tonture une apparence
classique.
L'Armagnac Aubin conserve le même plan de formes, la
même structure de coque et la même disposition générale que ses
soixante prédécesseurs.
A. & P. AUBIN
Constructions Navales
110, rue de la Basse-Ile44 - REZÉ-LES-NANTES
Tél.. : (16.40) 75.40.26
RENSEIGNEMENTS DIVERS
Visite du chantier
IL est possible de visiter le chantier A. et P.
AUBIN sur rendez-vous. Les personnes intéressées
peuvent ainsi constater par elles-mêmes le soin
apporté à toutes les étapes de la construction.
Les acquéreurs peuvent examiner leur bateau en
cours de construction : chaque unité est, en' effet
personnalisée dès le début de son montage.
Commandes
Le chantier construit sur commande. Seules les
fabrications standard en contreplaqué sont. parfois
disponibles sur stock. Pour des constructions
traditionnelles en bois ou bois moulé, il est
recommandé de prendre contact avec le chantier en
juin ou juillet, confirmer commande et spécification
dès le début de septembre pour disposer du bateau à
l'ouverture de la saison suivante.
Pour les constructions standard, commande peut
être passée à tout moment de l'année. Mais pour
chaque campagne, les premières commandes passées
de bonne heure font l'objet d'avantages particuliers.
Le chantier peut également livrer des bateaux à
différents stades d'achèvement et en kit.
Une commande est enregistrée après un premier
versement. Tous les bateaux peuvent bénéficier d'un
crédit de 80 % remboursable en 18 mensualités (la
première mensualité n'étant payable qu'un mois après
la date de livraison).
Délais de livraison
Ceux-ci sont toujours précisés lors de la
commande ferme. Les délais de fabrication varient de
quatre semaines pour un Muscadet à quatre mois ou
plus pour une construction classique.
Livraison
Les bateaux construits par A. et P. AUBIN sont
livrés au chantier. Ils peuvent être gréés et mis à flot à
Nantes (la descente de la Loire est une croisière
magnifique).
Les photos :
couverture, pages 3 et 4 : E. QUÉMÉRÉ
page 5 P. FOUQUIN et G. BEAUVAIS
page 6 : P. FOUQUINpage 7 D. DE LA NOUE; E. QUÉMÉRÉ
Les dessins sont de Philippe SALLES
Ils peuvent être également à tout moment
expédiés par S.N.C.F.. ou transporteurs routiers. Mais,
sous réserve d'entente préalable pour la date et le lieu,
le chantier peut également par ses propres moyens
transporter ses bateaux et les mettre à flot dans un port
de l'Atlantique, de la Manche, ou de la Méditerranée.
Entretien
Les peintures et vernis des bateaux A. et P.
AUBIN sont traités avec le plus grand soin selon des
techniques -produits et méthodes -adaptés de
l'industrie automobile.
Ceci leur assure une tenue et une longévité
exceptionnelles. Les propriétaires soigneux n'ont
besoin de refaire leurs peintures extérieures que tous
les deux ou trois ans. Les peintures intérieures ont une
durée plus grande encore. Les vernis extérieurs par
contre, pour garder leur plus bel aspect, doivent être
refaits annuellement. Il y a intérêt à les refaire avant
l'hivernage.
Les peintures de carène doivent être faites avec
la même fréquence que sur tout autre matériau ; très
variable selon la périodicité des carénages. Si les
carénages sont fréquents (tous les 15 jours en mai,
juin, juillet, tous les mois aux autres époques) un
simple coup d'éponge suffit à garder toute la saison
une carène impeccable.
Hivernage
Les bateaux en bois collés peuvent hiverner
indifféremment à flot, sur vasière ou à terre.
L'hivernage sous hangar est évidemment celui qui
garde le meilleur aspect au bateau.
Dans tous les cas, le bateau doit être mis en
hivernage en bon état de propreté intérieure, et -point
essentiel pour tous les matériaux -bien aéré. Le
chantier A. et P. AUBIN peut assurer l'hivernage et les
travaux d'entretien dans son annexe de Sucé, sur
l'Erdre. Il est recommandé de retenir sa place en
juillet.